-Vous avez vu ça, Simone ?
On dirait que ce train est bloqué.
Je ne sais pas ce qu'il attend, mais il me donne le cafard.
"Illisible", "irréalisable", j'ai hâte qu'il redémarre.
Et si vous alliez voir en tête de train ?
Sur celui-ci est écrit "immobile".
-Mais bien sûr, "illisible", "irréalisable", "immobile".
-Si vous avez compris quelque chose, Simone, je serais ravi de l'entendre.
-Vous ne remarquez rien ?
Tous ces mots commencent par un I suivi de deux consonnes.
-Alors, tous ces mots ont des préfixes.
Cela entraîne le doublement de la consonne en début de mot et la lettre finale du préfixe est la même que la première du radical : IL, IR et IM.
-Vous pourriez essayer de retirer le IM d'"immobile" pour voir !
On dirait qu'il a envie de partir !
-Parce qu'"immobile" devient "mobile".
Ce train ne partira qu'après avoir déposé ici tous ses préfixes.
Continuez, chef de gare !
Tout devient "réalisable".
Là, par contre, je ne vois aucun préfixe.
Il faut peut-être en ajouter un.
Pour que ce train avance, il ne faut pas être "limité", mais illimité !
Et pour ajouter I à "limité", on double la première consonne du radical.
Donc, "illimité" s'écrit avec deux L.
Oh, vous êtes trop forte, Simone !
-Et celui-là, Simone, c'est pour vous remercier.
Je rajoute ce préfixe et hop, avec deux R, je vous offre un paysage "irréel".
C'est bien la première fois qu'on m'offre un préfixe avec une forêt de fleurs.
Vous avez embelli notre journée.
Simone et moi-même vous souhaitons un bon voyage.