-L'automne venu, on assiste à la grande migration des sons "c" vers les pays chauds.
Les migrateurs doivent trouver leur place parmi les lettres sauvages de l'île.
Ils ne sont pas toujours les bienvenus.
La loi de la jungle est rude pour les consonnes venues d'ailleurs.
Les I ne s'entendent pas du tout avec les C migrateurs pour pouvoir chanter "c".
Pas plus que les E, d'ailleurs.
Mais observons la complicité du C avec le U de "écureuil".
Voyons comment il va se trouver un territoire pour pêcher les voyelles E et I, ses préférées.
Les prédateurs sont nombreux dans ces contrées hostiles.
En voilà justement un qui rôde.
Va-t-il laisser la vie sauve à cet imprudent ?
Oui, car le QU rend service à son ennemi, le requin, en lui nettoyant les dents.
Mais le QU aime aussi tout particulièrement les pronoms qui questionnent.
Comme "qui", "que", "quoi".
La toilette du prédateur est également utilisée par les C avec les crocodiles.
Les C ne sont jamais présents avec le I et le E pour caqueter.
Ils s'assurent la proximité de O et de consonnes amies avec lesquels ils peuvent jouer.
Le crocodile les protège ainsi des autres prédateurs et les promène.
Certains C et QU sont encore plus malins.
Ils essaient de se trouver un nid déjà fait.
Le C ne s'entend pas avec les E, pas de chance.
Par contre, le QU les recherche.
Et jouer les nounous contre un nid de perroquet, c'est un échange confortable.
Le C, lui, est une parfaite nounou pour les petits A, U ou O.
Va-t-il trouver le bon nid ?
Que rêver de mieux pour le C qui a trouvé son A ?
Et la maman le régale de crevettes, crustacés, crabes, insectes, criquets.
Les C raffolent des consonnes comme R et T.
La coopération des espèces est la clé de l'harmonie.
Jusqu'à ce qu'arrivent d'autres K migrateurs.