-Dans un pays fort lointain, la jeune reine Rose envoie son dragon personnel offrir son portrait au jeune roi Olive.
Mais le dragon, trop lourd, casse le volet de la chambre du roi.
Bien décidée à réparer la bêtise de son dragon, Rose se rend chez Bricoreine, le magasin de bricolage des reines.
Avant cela, Rose est passée chez son banquier, prendre cent euros, car elle n'a plus que quatre euros dans son porte-monnaie.
Elle achète des vis et des chevilles pour que le roi Olive puisse réparer son volet, et des clous pour qu'il puisse accrocher son portrait.
"Cela vous fait quatre euros", lui annonce le caissier.
"Ça tombe bien, lui répond Rose, je peux vous faire l'appoint.
J'ai la somme exacte : quatre euros." "Attendez, dit Rose au lutin.
Je crois que je vais aussi vous acheter des outils.
Ceux du roi Olive n'ont pas l'air en très bon état." "Avec ceci, lui dit le lutin, le roi Olive pourra réparer son volet et accrocher votre portrait.
Voyons. Cela vous fera un marteau à dix euros, trois tournevis à huit euros l'unité, soit trois fois huit, vingt-quatre euros.
Et une perceuse à quarante-neuf euros.
Au total, quatre-vingt-trois euros." La reine Rose donne cent euros.
Combien le marchand doit-il lui rendre ?
Rose calcule mentalement. Elle met quatre-vingt-trois dans sa tête.
Pour aller à quatre-vingt-cinq, il faut deux euros.
De quatre-vingt-cinq à quatre-vingt-dix, cinq euros.
Et de quatre-vingt-dix à cent, dix euros.
Le marchand doit lui rendre dix-sept euros.
De son côté, le marchand sort sa calculette et pose la soustraction : cent moins quatre-vingt-trois égalent dix-sept.
Mais le marchand n'a plus dans sa caisse que des pièces de cinquante centimes, deux pièces de un euro et une pièce de deux euros.
"Voilà déjà quatre euros." Dix-sept moins quatre. Le marchand doit encore treize euros à la reine Rose.
Il calcule aussitôt de tête qu'il lui faudra vingt-six pièces de cinquante centimes pour faire treize euros.
L'affaire conclue, la jeune reine Rose n'a plus qu'à offrir ses outils au jeune roi Olive.